En se baladant le long de La Venoge, l'élu montre une grande plate-bande coincée entre la route et la rivière, parsemée de fleurs de printemps. Laissée en prairie fleurie, elle n'est fauchée plus que deux fois par an. « L'an dernier, nous avons laissé pousser, sans rien semer, pour voir ce qui allait venir. On s'attendait à une saison catastrophique mais la nature a repris ses droits et il n'a pas été nécessaire de réensemencer, se réjouit le Municipal. »
En tout, ce sont plus de 10'000 m2 de zone herbeuse que la Commune a cessé de tondre pour laisser la biodiversité s'étendre. A cela s'ajoute aussi les quelques arbres et buissons qui vont former des structures supplémentaires, permettant à certains oiseaux - rougequeues noirs, moineaux friquets, mésanges et hirondelles, mais aussi aux papillons, abeilles et autres insectes liés à des plantes spécifiques, de réintégrer le paysage.
Après seulement une année d'expérience, Philippe Mülhauser tire un bilan très positif: « Quand j'en ai parlé en séance avec la voirie, on m'a pris pour un fou! Mais même le responsable, qui a tondu pendant des années, a été convaincu par les effets de ces mesures, suite aux explications des biologistes. Ce sont des mesures très simples, économiques pour la commune, et elles ont un réel impact sur la nature. »