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SOS batraciens 2025

Chaque printemps, le Parc naturel régional Jura vaudois organise une opération de sauvetage des batraciens, dans un site favorable de son territoire. Avec l'aide de bénévoles, plusieurs centaines d'amphibiens sont sauvés lors de leur migration.

Actualités

L'action de sauvetage des batraciens 2025 au col de La Givrine s'est terminée mi-mai.

Malgré les efforts déployés par les bénévoles, la météo a fortement impacté la migration. La longue période de sécheresse du début d'année n'a pas été favorable aux déplacements des amphibiens.. L'étang s'est progressivement asséché, malgré l'apport d'eau fait par les pompiers de Saint-Cergue. 

Au final, seuls 317 crapauds communs, grenouilles rousses et tritons alpestres ont été interceptés le long de la barrière.

300 mètres de barrières ont été installé au col de La Givrine

Historique du projet

Depuis 2015, le Parc naturel régional Jura vaudois organise des actions de sauvetage des batraciens, sur son territoire. Depuis 2020, il intervient au col de La Givrine. Chaque année, durant le sauvetage, nous profitons pour vous parler des amphibiens que l'on trouve et des mesures prisent pour aider leur migration. De quoi en finir avec quelques idées reçues et redécouvrir ces animaux méconnus.


20202021202220232024
Crapauds communs318333533606383
Grenouilles rousses11471174109118
Tritons alpestres4531703361
TOTAL477435777748562
Les grenouilles rousses entament leur migration dès la fin de l'hiver. ©Eric Rochat

Les batraciens, de bien curieuses bestioles

Une vie en 2 étapes

De manière générale, le cycle de vie des amphibiens se compose de deux phases bien distinctes : 

  1. La phase larvaire : Elle suit l'éclosion de l'œuf et voit apparaître un têtard ou une larve, selon l'espèce. A ce stade, les amphibiens sont aquatiques. Ils respirent avec des branchies.
  2. La métamorphose : Elle se caractérise par l'apparition des pattes et des poumons. Chez les crapauds et les grenouilles, la queue va être utilisée comme réserve de graisse. Elle disparaît donc progressivement, ce qui n'est pas le cas chez les tritons et les salamandres. Le régime alimentaire des crapauds et des grenouilles va également évoluer. Jusqu'alors essentiellement herbivore, l'animal devient strictement insectivore.

Où sont les amphibiens, le reste de l'année?

Contrairement à ce que nous imaginons souvent, le lien qui unit les amphibiens à l'eau varie énormément en fonction des espèces. La grenouille rousse ou le crapaud commun, par exemple, ne sont présents dans l'eau que pendant la reproduction. En effet, les œufs, les têtards et les larves d'amphibiens ne peuvent se développer que dans un milieu aquatique. En dehors de cette phase larvaire, l'individu adulte vit hors de l'eau. En hiver, la plupart des espèces vont chercher un coin tranquille à l'abri de feuilles mortes ou sous un tas de bois, une pierre, dans une cavité ou même dans un terrier de micromammifère inhabité, pour pouvoir se reposer. C'est pour cette raison qu'il est plus difficile d'observer ces animaux durant l'hiver, car durant cette période, les animaux ont une activité réduite.  

© Eric Rochat

La peau, véritable couteau suisse !

Elle est couverte de glandes qui protègent les animaux contre des bactéries et champignons qui voudraient se développer sur leur peau. Ces glandes ont également un effet répulsif contre les prédateurs. En effet, une légère substance amère est produite lors d'une éventuelle attaque, ce qui a pour effet de détourner le prédateur de sa proie. Elle permet aux amphibiens d'échanger de l'oxygène avec l'air. Cette particularité vient s'ajouter à la respiration pulmonaire (semblable à celle de l'être humain). Un troisième type de respiration peut facilement s'observer : c'est un rapide mouvement de la gorge de bas en haut typique des batraciens. 

« Les amphibiens ne boivent pas l'eau comme la plupart des autres animaux. Ils l'absorbent à travers leur peau particulièrement fine. »

3 espèces du Parc Jura vaudois