20.10.2020

Haie d'ici : haie pleine de vie !

D'où vient le fusain dont on fait des dessins ? Cornouilles, prunelles et cynorhodon : ces baies se mangent-elles ? Quand planter une haie ? Qui se cache dans le troène ? Vous avez envie d'en savoir plus sur les espèces indigènes ? Durant plusieurs semaines, partez à la découverte des espèces qui composent les haies. Vous en apprendrez davantage sur les méthodes de plantation et d'entretien mais également sur l'utilisation des fleurs et des fruits dans la vie quotidienne.

Elles forment des haies pleines de vie ! Tout le contraire d''un mur végétal.

Avec ses campagnes de plantations, le Parc naturel régional Jura vaudois soutient la plantation d'arbres fruitiers haute-tige et d'arbustes indigènes dans son périmètre, à certaines conditions. 

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01/ 10  - Le noisetier


Description Critères de reconnaissance

Nom français : noisetier commun

Nom latin : Corylus avellana

Famille : Bétulacées

Période de floraison : janvier à mars

Toxicité : aucun élément toxique. 

Allergie : le pollen a un fort potentiel allergisant.

Milieu naturel : taillis, lisière

Le + pour la biodiversité : floraison précoce et fleurs mellifères. Les noisettes sont consommées par les écureuils.

Taille : maximum 5 mètres

Feuille : feuille simple en double dent de scie, pétiole avec petits poils, en cœur à la base.

Fleur : chaton mâle jaune pendant; fleur femelle enfermée dans un bourgeon dont ne dépasse qu'un stigmate rouge.

Fruit : noisette

Bourgeon : ovoïde, marron à la lumière, vert à l'ombre.

Couleur de l'écorce : brun/gris, brillante

Autre particularité : rameau poilu

Le noisetier, un arbuste à planter avec parcimonie 

Le noisetier est un arbuste que l'on rencontre souvent. Buisson très commun, ses fruits, les noisettes, sont appréciés d'un petit animal de nos contrées : l'écureuil roux. D'ailleurs, ce rongeur participe grandement à la dissémination du noisetier. Lorsqu'il constitue ses réserves alimentaires, l'écureuil enterre des noisettes non loin de l'arbre. Mais il utilise rarement tout ce qu'il a caché et il arrive souvent qu'une nouvelle pousse germe depuis ce trésor enfoui. 

Le noisetier peut être planté dans une haie indigène. Toutefois, il est important d'éviter de surcharger la haie avec cet arbuste. En effet, le noisetier a une croissance très rapide. Il supplantera facilement les autres espèces indigènes voisines. Quel est le problème au fond, vu qu'il s'agit d'une essence locale ? Le fait est qu'il n'est malheureusement pas aussi bénéfique que certains de ses congénères, car les oiseaux ne peuvent pas se nourrir de ses fruits. De plus, dépourvu d'épines, c'est un bien piètre refuge. A noter également que le fort potentiel allergisant de son pollen est à prendre en considération au moment de la plantation. 

Ces dix arbustes indigènes présentés dans la chronique Haie d'ici : haie pleine de vie ! ne sont qu'un échantillon des nombreuses esssences qui constituent les haies indigènes. Le Parc Jura vaudois a réuni dans un document de nombreuses informations complémentaires afin d'identifier et d'entretenir correctement ces buissons. 

A consulter et télécharger gratuitement !

Identifier et entretenir les buissons indigènes


02 / 10  - Le sureau noir


Description Critères de reconnaissance

Nom français : sureau noir

Nom latin : Sambucus nigra

Famille : Adoxacées

Période de floraison : mai et juin

Toxicité : les baies se consomment cuites. Attention toutefois à bien retirer les graines qui peuvent provoquer des maux de ventre. Les fleurs peuvent être utilisées en cuisine. 

Milieu naturel : haie, bosquet

Le + pour la biodiversité : les baies sont consommées par les oiseaux.

Taille : maximum 7 mètres

Feuille : feuille composée, limbe denté. 

Fleur : blanche

Fruit : baie noire

Bourgeon : ovoïde de couleur marron

Couleur de l'écorce : verte au début puis grise claire

Une recette rafraîchissante, en attendant le printemps

Aujourd'hui, nous vous proposons une recette que vous pourrez réaliser au printemps, en utilisant les fleurs du sureau noir. Elle est simple et permet d'obtenir un sirop très désaltérant !

Pour reconnaître les fleurs de sureau, voici quelques conseils : Les inflorescences sont blanches et forment des ombelles. Elles sont agréablement parfumées. Elles se cueillent entre mai et juillet, selon l'altitude. Et c'est lorsqu'elles diffusent le plus de pollen qu'elles parfument le mieux le sirop. 

Choisissez les fleurs bien ouvertes et bien blanches. Époussetez-les, à la main, sans les mouiller, pour les débarrasser des éventuels petits insectes. Retirer les tiges qui donneraient un arrière-goût désagréable. 

Sirop de sureau

INGRÉDIENTS
pour 2 litres

5 à 7 ombelles
1 litre d'eau
1 citron
1 kilo de sucre
50 cl d'eau
20 grammes d'acide citrique

PRÉPARATION
1. Préparer les fleurs. Porter l'eau à ébullition avant de la verser sur les fleurs. Ajouter le jus de citron.
2. Laisser macérer cette préparation 1 à 2 jours à température ambiante, en remuant de temps en temps.
3. Filtrer la préparation dans une étamine. Ajouter le sucre.
4. Chauffer la préparation pour faire fondre le sucre. Lors que le liquide montre les premiers signes d'ébullition, éteindre le feu. Ajouter l'acide citrique et bien mélanger.
5. Verser le sirop dans une bouteille préalablement lavée et ébouillantée. Fermer et laisser refroidir.

* Le sirop se conserve dans un endroit frais et sec. Une fois ouvert, gardez-le au réfrigérateur.


03 / 10  - La viorne obier


Description Critères de reconnaissance

Nom français : viorne obier

Nom latin : Viburnum opulus

Famille : Caprifoliacées

Période de floraison : mai et juin

Toxicité : les baies crues ne se consomment pas.

Milieu naturel : lisière, haie, milieu bâti, forêt, bosquet

Le + pour la biodiversité : Ses fleurs mellifères attirent d'innombrables insectes. Ses fruits sont consommés par les oiseaux.

Taille : maximum 4 mètres

Feuille : feuille simple mais découpées en 3 à 5 lobes.

Fleur : blanche

Fruit : baie rouge

Bourgeon : ovoïde avec le bout pointu, toujours par deux, de couleur rouge.

Couleur de l'écorce : brun/gris

L'art de la taille

Tous les buissons ne peuvent pas être taillés de la même manière. Selon leur vitesse et leur style de croissance, certaines espèces doivent impérativement être taillées avec parcimonie. Il existe deux principales méthodes d'entretien qui permettent de maintenir la croissance en largeur d'une haie et également de la densifier pour apporter des refuges pour les animaux : 

  • LE RECÉPAGE : Cette méthode est adaptée à des espèces qui ont une croissance rapide comme le noisetier. Les buissons sont coupés à ras du sol (entre 15 et 20 cm) avec une scie ou un sécateur. Le buisson va repartir depuis sa souche en faisant plein de rejets. Cette coupe peut être réalisée si nécessaire tous les 3 à 10 ans. 
  • LA TAILLE SÉLECTIVE : Elle est adaptée pour les espèces qui ont une croissance lente, comme par exemple le chèvrefeuille des haies. Tous les 3 à 10 ans, en fonction des besoins, les buissons sont taillés, avec un sécateur ou une scie, en éliminant quelques branches. Ce qui limite l'expansion du buisson. 

En cas de doute, n'hésitez pas à vous renseigner auprès d'une pépinière ou d'un paysagiste. 


04 / 10  - L'églantier


Description Critères de reconnaissance

Nom français : églantier

Nom latin : Rosa canina

Famille : Rosacées

Période de floraison : juin à août

Toxicité : les poils contenus dans les fruits sont irritants et ne doivent pas être ingérés crus.

Milieu naturel : lisières, haies, milieux rocheux.

Le + pour la biodiversité : fleurs mellifères, refuge pour les oiseaux grâce aux épines, fruits consommés par les animaux en hiver.

Taille : maximum 5 mètres

Feuille : feuille composée (plusieurs petites feuilles composent une feuille), bord clair, en dents de scie. 

Fleur : rose claire

Fruit : baie rouge (cynorrhodon)

Bourgeon : petit, rougeâtre à brunâtre

Couleur de l'écorce :  brun/gris foncé

Autre particularité : nombreux aiguillons (comme les roses)

L'hiver approche, que diriez-vous d'une tisane réconfortante ?

L'églantier est surtout connu pour ses fruits surnommés gratte-culs car ils contiennent des poils irritants. Quel enfant n'a pas lancé ou lâché ce petit fruit dans le cou d'un camarade ? Malgré ce désagrément, les fruits de l'églantier peuvent tout de même être cuisinés. On les appelle alors cynorrhodons. Ils se transforment de bien des façons : tisane, confiture, marmelade, sirop. Avec l'arrivée des frimas, nous vous proposons aujourd'hui une recette de décoction au cynorrhodon. Riche en vitamines C, elle renforce les défenses immunitaires et a des vertus anti-diarrhéiques. On attribue également aux infusions de pétales de fleurs d'églantier des bienfaits contre les maux de tête et les étourdissements.

Tisane de cynorrhodon

INGRÉDIENTS
pour une tasse

3- 4 fruits frais ( ou séchés)
Du miel, un citron ou une orange
Quelques fleurs de karkadé (hibiscus)

PRÉPARATION
1. Laisser frémir les fruits d'églantiers dans une casserole d'eau pendant 5 à 10 minutes.
2. Si vous n'avez pas retiré le cœur des fruits, passer la tisane à travers un filtre en papier.
3. Déguster bien chaud, avec éventuellement du miel, un citron pressé ou un quartier d'orange.

* la décoction de cynorrhodon sera de couleur jaune claire. Ajouter quelques fleurs de karkadé (hibiscus) séchées pour une belle couleur rouge. 

** La décoction peut également être réalisée avec des fruits d'églantiers séchés.



05 / 10  - Le troène


Description Critères de reconnaissance

Nom français : troène

Nom latin : Ligustrum vulgare

Famille : Oléacées

Période de floraison : juin et juillet

Toxicité : les baies sont toxiques.

Milieu naturel : lisières, bosquets.

Le + pour la biodiversité : ses fleurs mellifères attirent d'innombrables insectes. Les baies sont consommées par les oiseaux.

Taille : maximum 4 mètres

Feuille : feuille simple, allongée et pointue.

Fleur : blanche

Fruit : baie noire

Bourgeon : brun violacé à la lumière, verdâtre à l'ombre, bordé de poils blancs.

Couleur de l'écorce : brun

Qui est-ce qui habite dans cette haie ?

Le troène est un arbuste qui ne perd pas ses feuilles en hiver. Il est donc apprécié comme refuge par la faune et permet à certaines espèces de se nourrir toute l'année. C'est, notamment, la plante préférée des chenilles du sphinx du troène (Sphinx ligustri), l'un des plus grands papillons de nuit d'Europe. 

© Didier Descouens — Travail personnel, CC BY-SA 4.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=22954740

Bien d'autres arbustes indigènes accueillent également des animaux, spécialement des oiseaux, qui se nourrissent ou se cachent entre leurs branches. Voici le portrait de quelques-uns de ces locataires : 

Le merle noir

Incontestable chanteur au printemps, le merle noir affectionne tout particulièrement les haies de nos jardins et les espaces verts de nos villages. Les buissons lui permettent de construire son nid et de se nourrir à proximité. 

La fauvette à tête noire

Ce petit oiseau très discret est un habitant régulier des haies. Le mâle est reconnaissable à sa calotte noire, sur la tête. Chez la femelle, elle est rousse. La fauvette se nourrit d'insectes au printemps et en été, de baies en automne. Si vous tendez l'oreille, son chant vous donnera un indice de sa présence. 

Les mésanges 

Habitantes régulières des haies, les mésanges bleues ou charbonnières nichent dans les buissons. Elles ne craignent pas le froid et rendent de précieux services aux jardiniers en dévorant chenilles et insectes ravageurs présents sur les arbustes ou les plantons de légumes.


06 / 10  - La viorne lantane


Description Critères de reconnaissance

Nom français : viorne lantane

Nom latin : Viburnum lantana

Famille : Adoxacées

Période de floraison : mai et juin

Toxicité : les baies sont toxiques lorsqu'elles ne sont pas mûres (vertes et rouges).

Milieu naturel : lisière, haie, bosquets.

Le + pour la biodiversité : ses fleurs mellifères attirent d'innombrables insectes.

Taille : maximum 5 mètres

Feuille : feuille simple, bord en dents de scie. Feuille couverte de poils en dessous. 

Fleur : blanche

Fruit : baie rouge puis noire

Bourgeon : feuilles pliées de couleur blanchâtre.

Couleur de l'écorce :  brun/gris

Comment planter un arbuste indigène ?

Pour implanter correctement une nouvelle haie en bordure de jardin ou de parcelle agricole, différentes étapes sont essentielles.

  • EMPLACEMENT: La situation de la nouvelle haie est très importante. En choisissant un endroit proche d'autres milieux naturels (prairies, vergers), votre haie aura plus de chance d'accueillir la faune car elle sera connectée à d'autres espaces favorables.
  • PERIODE DE PLANTATION : Une haie se plante toujours pendant le repos de la végétation (octobre à mars), mais en dehors des périodes de gel. Cela permet aux espèces de s'enraciner convenablement dans le sol avant de développer leur feuillage. 
  • PLANTATION : Rien de plus facile ! Il convient de faire un trou d'environ 20 cm de large et 20 cm de profondeur et d'y introduire les racines du buisson. Reboucher ensuite le trou avec de la terre et tasser le sol pour que les racines soient bien en contact avec la terre. Lors de l'achat , privilégier les plantes en racines nues qui permettent à l'arbuste de s'ancrer plus rapidement dans le sol, mais les plants en pot conviennent également.
  • REPARTITION DES PLANTES : Les arbustes qui composent une haie se plantent sur deux rangs, espacés d'environ un mètre et en quinconce. De plus, il est préconisé de planter en groupe de 3 à 5 plants de la même espèce pour limiter la concurrence entre les différentes essences.

Maintenant que la haie est en place, il convient de l'arroser régulièrement la première année, puis de patienter. Qui viendra s'y installer ?


07 / 10  - L'épine noire


Description Critères de reconnaissance

Nom français : épine noire

Nom latin : Prunus spinosa

Famille : Rosacées

Période de floraison : avril et mai

Toxicité : les baies sont comestibles.

Milieu naturel : lisière, haie.

Le + pour la biodiversité : ce buisson épineux offre un abri sûr aux oiseaux qui se régalent aussi de ses baies. Les feuilles sont appréciées des chenilles.

Taille : maximum 3 mètres

Feuille : feuille simple, non dentée. Pétiole généralement rouge dessus.

Fleur : blanche

Fruit : baie noire

Bourgeon : brun, poilu, souvent en groupe.

Couleur de l'écorce : gris foncé, noirâtre

Autre particularité : buisson épineux

Qu'est-ce qui pique mais qui se mange ?

Vous pensez peut-être à l'ortie, mais c'est bien d'un buisson indigène, qu'il s'agit, l'épine noire aussi appelé prunelier. Ce petit arbuste a plus d'un tour dans son sac. Dans une haie, ses épines en font l'abri idéal pour les oiseaux. Ses petites baies sont également très appréciées par les volatils. Les fleurs d'épine noire embellissent le paysage, au printemps, puis les fruits, comestibles, sont appréciés des gourmands. Lorsqu'ils sont ramassés après la première gelée automnale. Voici une recette toute simple pour les déguster. 

Confiture de prunelles à la cannelle

INGRÉDIENTS

1 kilo de prunelles dénoyautées
1 kilo de sucre
1 bâton de cannelle
PRÉPARATION
1. Laver, dénoyauter et mettre les prunelles dans un récipient. Y ajouter la cannelle et le sucre. Laisser reposer une nuit.
2. Verser les fruits et le jus dans une grande casserole. Porter à ébullition. Cuire environ 35 minutes en brassant régulièrement.
3. Faire couler quelques gouttes de confiture sur une assiette froide pour contrôler la cuisson. Le jus doit se figer.
4. Verser la confiture dans des pots préalablement ébouillantés. Fermer immédiatement.


08 / 10  - Le cornouiller mâle


Description Critères de reconnaissance

Nom français

cornouiller mâle

Nom latin : Cornus mas

Famille : Cornacées

Période de floraison : février à avril

Toxicité : les baies sont comestibles. Leur goût rappelle celui de la griotte.

Milieu naturel : lisière, haie.

Le + pour la biodiversité : une floraison précoce qui permet aux premiers insectes de se nourrir.

Taille : maximum 7 mètres

Feuille : feuille simple, non dentée. Nervures saillantes et claires.

Fleur : jaune

Fruit : baie rouge

Bourgeon : vert-jaunâtre

Couleur de l'écorce : brun / gris

Autre particularité : Les fleurs jaunes du cornouiller mâle sont parmi les premières à apparaître au mois de mars.

Des plantations pour la biodiversité

Plutôt discret, au cœur d'une haie, le cornouiller mâle cache bien son jeu. Au mois de mars, alors que les autres arbustes sont encore dépouillés, il se distingue par sa magnifique floraison jaune d'or. Précoce, cette dernière ravit les insectes au sortir de l'hiver. Le cornouiller mâle, comme tous les arbustes présentés ici, entre dans la composition des haies indigènes. Le projet Toile verte du Parc naturel régional Jura vaudois a pour objectif de renforcer le réseau écologique afin de lutter contre la fragmentation du paysage et le déclin de la biodiversité. La présence de haies vives y participe. Le Parc soutient la plantation de buissons indigènes dans son périmètre, sous certaines conditions. Propriétaires privés, agriculteurs ou communes du Parc, si vous avez un projet de plantation, contactez-nous!

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09 / 10  - Le fusain d'Europe


Description Critères de reconnaissance

Nom français : fusain d'Europe

Nom latin : Euonymus europaeus

Famille : Celastracées

Période de floraison : mai 

Toxicité : toutes les parties sont toxiques. Elles ne doivent pas être consommées.

Milieu naturel : forêt, lisière, haie.

Le + pour la biodiversité : ses fleurs mellifères attirent d'innombrables insectes.

Taille : maximum 5 mètres

Feuille : feuille simple, non dentée. De couleur vert bleu pâle en dessous. 

Fleur : blanche

Fruit : rose

Bourgeon : brun à la lumière et verdâtre à l'ombre.

Couleur de l'écorce : verte puis grise, avec des stries foncées.

Autre particularité : les jeunes rameaux sont verts, à tige carrée.

De l'arbuste au dessin

Le fusain d'Europe est un petit buisson qui se retrouve dans les forêts et les haies de notre région. Au fil du temps, cet arbuste a eu maintes utilisations : son bois était autrefois sculpté et ses fruits, préparés convenablement, avaient une action éclaircissante sur les cheveux ou permettaient de se débarrasser des poux. Aujourd'hui, ses tiges sont encore appréciées dans l'horlogerie pour nettoyer les rouages des montres, sans les griffer. Mais l'utilisation la plus étonnante du fusain d'Europe est celle qu'en font les amateurs de dessins. En effet, grâce à un procédé appelé pyrolyse du bois, qui consiste à chauffer fortement le bois sans apport d'oxygène, on obtient un résidu solide : le charbon de bois. Celui-ci est ensuite taillé pour obtenir des bâtonnets, les fusains utilisés pour dessiner. Selon le temps de cuisson, il est possible d'obtenir différentes densités qui, comme les mines des crayons, permettent de marquer le papier plus ou  moins fort.



10 / 10  - Le chèvrefeuille des haies


Description Critères de reconnaissance

Nom français : chèvrefeuille des haies

Nom latin : Lonicera xylosteum

Famille : Caprifoliacées

Période de floraison : mai et juin

Toxicité : les baies ne se consomment pas.

Milieu naturel : forêt, lisière, bosquet, haie.

Le + pour la biodiversité : ses fleurs mellifères attirent d'innombrables insectes.

Taille : maximum 4 mètres

Feuille : feuille simple, non dentée. Poils sur les deux faces et nervures très saillantes en dessous. 

Fleur : blanc-jaunâtre, groupée par deux

Fruit : baie rouge

Bourgeon : gris, longs et en forme de cône, presque horizontaux aux rameaux de la plante.

Couleur de l'écorce : gris

Une haie indigène, qu'est-ce donc?

Une haie indigène est une association d'arbres ou d'arbustes qui poussent naturellement dans une région. Adaptée au climat, à la faune et à la flore locales, elle offre un milieu naturel favorable à la biodiversité. Grâce à sa composition variée, la haie indigène apporte de la couleur et de la vie dans les jardins et les parcs. Les différents attributs des arbustes (fleurs, fruits) sont des éléments essentiels pour les animaux. Les insectes peuvent s'y nourrir, les abeilles y butinent et les oiseaux y trouvent abris et nourriture en abondance. Une haie sert également de couloir pour les petits animaux, comme le hérisson, qui peuvent ainsi se déplacer entre les jardins, dans les parcs ou autour des champs, en toute sécurité.